J’ai assisté la semaine dernière à la troisième (et dernière) conférence-échange organisée par les deux CRDP-Le Bouclier. Après l’harmonie familiale et l’estime de soi, deux travailleuses sociales et trois parents (où étaient les autres qui s’étaient pourtant inscrits ??) étaient autour d’une table pour discuter de ce sujet.
Je vais partager avec vous mes réflexions et mes idées suite à cette rencontre.
Avec un décalage pour certaines compétences, l’autonomie est travaillée à tous les jours par mon enfant depuis son plus jeune âge. On a qu’à penser à la marche, la propreté, manger avec des ustensiles. Depuis quelques mois, ma fille est capable de faire sa routine matinale seule, réussir à gérer et organiser son matériel à l’école, puis je vois qu’elle développe un intérêt (et maman en est bien contente!!) pour les tâches domestiques.
J’ai réalisé à quel point il est important de se questionner sur la place qu’on laisse à notre enfant pour qu’il apprenne à se débrouiller davantage par lui-même. Cela amène l’enfant…
↨ à se préparer à aller à l’école, à vivre une vie d’adulte;
↨ à développer son estime de soi;
↨ à acquérir certaines valeurs comme l’entraide, le sens des responsabilités;
↨ à apprendre de ses erreurs.
Les enfants avec des troubles de langage (ou autres troubles associés), on le sait bien, développent toutes sortes de stratégies et s’outillent pour contourner les difficultés. Leur donner de l’autonomie les aidera aussi dans la vie de tous les jours.
Suite à la rencontre, j’ai vu à quel point c’est important de réfléchir à la place qu’on laisse au développement de cette autonomie dans le quotidien de la famille. L’exemple donné par la travailleuse sociale est éloquent : au brossage des dents, faisons-nous, sans trop réfléchir, l’action d’ouvrir le tube de dentifrice et d’en déposer sur la brosse à dents ? Ou sortons-nous nous-mêmes les vêtements de nos enfants la veille d’une journée de classe?
En instaurant une nouvelle habitude â la fois, on peut rendre notre enfant responsable de davantage de gestes autour de lui. On peut faire un petit tableau des responsabilités, une séquence de pictogrammes pour lui montrer comment choisir ses vêtements la veille d’une journée d’école… ça touche toutes les sphères de sa vie.
Ça m’a donné envie, d’ici la fin de l’année, d’outiller Sophie pour qu’elle prenne elle-même de bonnes habitudes pour débuter les devoirs et les leçons. En premier, je crois que je débuterai par faire une liste du matériel dont elle a besoin. Ensuite, je séquencerai ce qui doit être fait : lire la feuille de leçon, lire la consigne, débuter le travail… tout ça en l’accompagnant, mais en lui laissant davantage de place. Et si elle se trompe, elle s’en aperçoit, je l’encourage à trouver ce qui n’a pas fonctionné (tout le monde fait des erreurs, n’est-ce pas ?) et on continue.
Dans mon quotidien d’enseignante, j’ai trop souvent vu de parents d’enfants de 13 ans qui surprotégeaient leur enfant et avec les conséquences néfastes que cela peut avoir (anxiété, focuser sur la difficulté, la différence…), je crois que cela peut dès maintenant être encouragé.
Donner de l’autonomie à mon enfant, c’est lui dire :
J’ai confiance en toi.
Merci de nous partager ces informations, j'aurais tellement aimé y assister...
RépondreEffacerJ'ai une belle réflexion à faire moi aussi. C'est difficile de faire la part des choses entre l'handicap, le comportement et les caprices.
Je pense aussi que donner de l'autonomie à un enfant c'est lui dire : Le monde qui t'entoure n'est pas si effrayant.
RépondreEffacerMamanbooh, tu as raison c'est difficile de démêler tout ça.