L'intégration des enfants ayant un handicap (dur à écrire quand même!) est un sujet qui revient souvent dans les médias. Que ça soit par ce que c'est un bonne exemple, parce qu'il manque de ressources ou qu'on n'y croit plus, j'aimerais partager avec vous une petite expérience toute personnelle.
Après presqu'une année de réflexion et d'enquêtes, ma fillette a commencé sa scolarisation en classe d'adaptation scolaire (avec ses côtes scolaires, elles le pouvait, mais j'avais peur que cela lui cause un préjudice) en août 2009. Depuis qu'elle est petite, elle participe à des loisirs offerts à tous les enfants: gymnastique, natation, heure du compte et soccer. L'année dernière, nous avons reçu la liste des activités parascolaires offertes à son école et ma fille voulait aller au hip hop!
Pendant quelques semaines, sur l'heure du midi, elle a donc suivi des cours de danse avec des amis de toutes les autres classes et après 10 semaines, nous avons reçu une invitation pour aller au spectacle de fin de session. Malaise... Quelle difficile expérience pour mon conjoint et moi-même que de voir avec nos yeux de parents notre cocotte figer et avoir de la difficulté à suivre. Ça frisait presque la honte et surtout la peine pour nous deux. Il s'en est suivi une grosse discussion et nous en avons gardé un souvenir amer.
Pourtant, notre fille avait adoré son expérience et ses petits compagnons de classe l'avait chaudement félicité après la représentation; pour eux, elle était la vedette du jour! De plus, des grandes filles étaient venues me voir pour me dire comment ma fille était mignonne et qu'elles étaient toujours prête à l'aider en danse ou au service de garde. Même si nos coeurs de parents étaient gros, le bonheur de notre fille était encore plus grand !
Cette automne, quand nous avons reçu la nouvelle liste des activités, Camille voulait toujours participer au hip hop... Nous avons hésité, papa encore plus. Maman facilement influencée par les souhaits de sa fille a plaidé que le plus important, c'était si Fillette en avait envie et que le reste, ce ne comptait pas (à part des $, mais ça, c'est une autre sujet). En plus, pour cette deuxième année, une amie du groupe de langage de Camille, Mélodie, s'est inscrite avec elle et hier, c'était leur spectacle.
Dire qu'elles étaient les meilleures, qu'elles suivaient parfaitement le groupe et la musique, ça serait de vous mentir (et faire de la négation de ma part). Mais leurs visages, leurs sourires et surtout leurs yeux, eux, ne nous trompent pas. Les filles étaient heureuses et ça, ça n'a pas de prix! Leur prof de danse "Clochette" a accueilli nos filles avec empathie et hier, devant les parents, elles ont donné leur 100%.
Alors, je suis pour l'intégration scolaire quand les conditions gagnantes sont présentes (pas toujours facile), sinon, n'oubliez pas que l'intégration, ça peut aussi se vivre au service de garde, dans les activités parascolaires et les loisirs de la municipalité. C'est bon pour nos enfants différents, mais aussi pour les autres enfants (et parents!?!). Ça ouvre les horizons, ça fait place à la tolérance et ça brise de vilains tabous.
Et vous, avez-vous des expériences d'intégration
à nous partager, bonnes ou moins bonnes?
Tu me fais passer des frissons. Bravo à vous deux, bravo à ta belle cocotte, si persévérante !
RépondreEffacerJ'ai déjà inscrit mon grand au karaté quand il était petit. Leur présentation en fin de session avait été très douloureuse pour mon coeur de maman. Le voir courir partout, déranger les autres... ouf...
Mais sa jeune prof m'avait dit : «c'est un enfant !», résumant en une toute petite phrase qu'elle l'acceptait comme il était. Quel soulagement pour moi !
J'y vais aussi avec les passions de mes enfants. Ne jamais oublier l'importance du plaisir, du progrès par rapport à l'enfant.
RépondreEffacerEn 2010, j'ai lâché prise sur ce sentiment d'infériorité, de différence que je ressentais en tant que parent. Ma fille a aussi de grandes forces, qui font d'elle une personne unique.
@ Clo: une jeune prof pleine de sagesse... Le premier cours de gym fut aussi un énorme désastre. Mais, maintenant, elle dans!
RépondreEffacer@ Isabelle: le plaisir + le lâcher prise = parents et enfants + heureux?
RépondreEffacerC'Est vrai que nos filles ont de grandes forces et qu'elles sont uniques...
Bravo camille et Mélodie! Arianne aurait bien aimé être dans le cours avec elle ;)
RépondreEffacer@ Dysprapoule: une autre fois peut-être? Elles font un bon trio!
RépondreEffacer