22.5.13

Proprioception

La proprioception (du latin proprius signifiant « propre » et du mot « perception ») désigne l'ensemble des récepteurs, voies et centres nerveux impliqués dans la somesthésie (sensibilité profonde), qui est la perception de soi-même, consciente ou non, c’est-à-dire de la position des différents membres et de leur tonus, en relation avec la situation du corps par rapport à l’intensité de l’attraction terrestre. On emploie aussi le mot kinesthésie, avec un sens parfois légèrement différent.

**SOURCE: Wikipedia

Plusieurs de nos enfants dys ont aussi des troubles de modulation sensorielle. 
L'hyper sensibilité ou l'hypo sensibilité à certains stimulis peut être plutôt problématique pour nos enfants.

On m'a souvent dit, à propos de ma fille, "elle ne se sent pas.." ou "si elle ne voit pas son mouvement, elle ne sait pas qu'elle le fait".
Ça rendait la condition plus concrète à mes yeux.

Pour aider nos petits dys (et autres), des exercices variés de proprioception sont bien utiles.
Outre le fameux "brushing" (qui consiste à brosser le corps avec une brosse spécialement conçue pour cette thérapie et avec les conseils au préalable d'une ergothérapeute pour le faire correctement), plusieurs exercices simples peuvent aider les enfants à mieux se sentir, mieux "feeler" leur corps et les "grounder".
*Ne pas tenter le brushing sans que celui-ci fasse partie d'une diète sensorielle suggérée par un professionnel.

Voici quelques-uns des exercices accessibles avec peu de matériel et quelques minutes libres:

Bataille d'oreillers ou de gros coussins
Faire la saucisse dans un "bean bag" ou une grosse couverture (rouler l'enfant avec la couverture de chaque côté de lui, en laissant bien sûr la tête libre de mouvement).
Déplacer des objets lourds (y aller selon la capacité de l'enfant, en passant par la poche de patate à la conserve de jus de tomates ou à de gros cailloux)
Rouler un gros ballon sur le corps
Tirer à la corde élastique (bien s'assurer que l'enfant, s'il tombe, le fera sur une surface molle ou placer des coussins/matelas/oreillers en cas contraire)
Placer la corde élastique sous les pieds et tirer bien haut la corde avec nos mains
Sur un énorme ballon d'exercices, y coucher l'enfant à plat ventre et le promener en roulant doucement le ballon et en tenant l'enfant par la taille.
Sauter dans des cerceaux ou sauter à la corde
Pousser dans le mur très fort avec nos bras
Pousser un ballon dans le mur avec nos bras, notre ventre, notre dos
Faire marcher l'enfant sur différentes surfaces (FDMT, entre autres, vend des coussins avec différentes textures pour des parcours intéressants)
Faire un massage, faire une pizza dans le dos, appliquer des pressions sur les différentes parties du corps.
Faire manipuler de la pâte à modeler ou de la pâte à résistance variée (encore une fois, une belle sélection chez FDMT)
Mâcher de la gomme ou un bonbon particulièrement difficile à mastiquer, pour les muscles de la bouche
Se balancer sur une planche d'équilibre
Grimper, courir, sauter, ramper, lancer, attraper, pousser, tirer, soulever...
(etc)

Tous ces exercices ont pour but de réveiller les muscles, de faire sentir certaines parties du corps aux enfants qu'ils ne sentent pas aussi bien que les autres.
À vous d'évaluer si votre enfant a besoin de proprioception au niveau des mains avant un devoir d'écriture particulièrement difficile, au niveau de la bouche avant un repas ou au niveau des jambes ou des bras avant un temps assis qui demandera de la concentration.
Quoiqu'il en soit, la proprioception ne nuira pas et pour certains, elle deviendra nécessaire à un équilibre quotidien.




15.5.13

Anxiété et automutilation






Ce soir, en mettant des pansements sur chaque petit doigt de ma fille et en essayant en vain de trouver des solutions avec elle pour qu'elle cesse de se blesser, j'ai eu envie de partager avec vous notre quotidien. Une conséquence des troubles de nos petits dys dont on ne parle pas beaucoup... l'automutilation.
 
 
Ça fait depuis septembre que ça dure. Nous avons eu une pause pendant les vacances d'hiver, mais sinon quoi dire d'autre que... C'est long une année scolaire et ça laisse bien des traces, des cicatrices... Chez nous, ce sont les petits doigts mutilés à force de s'arracher la peau et les ongles. La lèvre enflée à force de tirer dessus et d'arracher la peau... Des manies qui trahissent le stress et l'anxiété de ma fille au quotidien.
 
 
Rien ne fonctionne pour qu'elle cesse de se blesser. On a tout essayé... le mâchouilleur, le tangle, les objets sensoriels... C'est plus fort qu'elle. Pas facile de passer à travers ce parcours scolaire quand on a un trouble d'apprentissage, un spectre autistique (ou les deux!). Les défis sont grands, les efforts le sont tout autant.  Que dire de l'anxiété dans tout cela. Notre petite perfectionniste est à bout de souffle, et nous aussi.
 
 
J'ai mal quand je regarde ses mains et sa petite lèvre. Je me sens si impuissante devant cette douleur qu'elle s'inflige. Je suis sans ressources pour l'aider, tout ce que je me dis en ce moment c'est : vivement les vacances pour panser tous ses bobos d'école.
 
 
Et vous, est-ce que vos enfants s'automutilent?
 
 
Avez-vous des trucs pour contrôler les dégâts?
 
 
 
 
 

 

1.5.13

Concours IDEO

Bonjour à tous, 

Notre gagnante pour le concours IDEO est : 

Sonia Brisson de l'Assomption!!!

Un courriel vous a été envoyé.

Félicitations!!!!

Savoir dire "NON"!

En septembre prochain, ma fille aura 9 ans.  Depuis plus de 8 ans que nous sommes dans le système de la santé.  Que les hospitalisations, les thérapies, les examens, les évaluations, les listes d'attente, les appels, les cartes d'hôpital et de spécialistes se multiplient...

Nous avons consulté pour ma fille dans 5 hôpitaux (urgence, Rdv, thérapie), 2 CLSC, 3 centres de réadaptation.

Elle a dû rencontrer plus d'une quarantaine d'intervenants et de professionnels: pédiatres, urgentologues, orthophonistes, ergothérapeutes, physiothérapeutes, neuropsychologues, pédopsychiatres, psychoéducateurs, travailleuses sociales, médecins spécialistes (en neurologie, génétique, maladies infectieuses, troubles osseux, etc.).

Parfois pour une seule rencontre, d'autres fois pour un an ou deux de thérapies hebdomadaires.  Sans compter toutes les secrétaires, les infirmières, les ambulanciers, les auxiliaires, etc.


Ma belle grande fille qui fait du vélo.

Bref, ça fait beaucoup de monde. 

Ça fait trop de monde.

Mais quand on a besoin de services, qu'on sent une urgence d'agir, on accepte plein de choses qu'avec du recul, on regrette. On regrette le nombre trop élevés d'intervenants, de thérapies suivies parce que c'était celles qu'on nous proposait et non celles dont ma fille avait besoin.

Après un an d'attente, il y a deux semaines, nous avons enfin eu un Rdv pour un nouvel épisode de services avec un professionnel du centre de réadaptation.  Mais lors de la rencontre, j'ai eu l'impression qu'on riait de moi, qu'on riait de ma fille.

On m'a expliquée qu'on savait que  pour un enfant dyspraxique (ha! Oui?), il n'y avait pas beaucoup de choses à faire en thérapie, qu'on était pour outiller le parent et se voir que quelques rencontres.

J'ai dit que je ne comprenais pas.

Le nombre de rencontres possibles a augmenté. Et nous sommes parties, ma fille et moi.

J'ai mal réagit.  Je ne veux pas de trucs, je ne veux pas être la thérapeute. J'ai plein de ressources, je partage ce blogue, je co-anime la page FB, je suis proactive. 

Je refuse de dire qu'à 8 ans, on ne peut plus rien faire pour ma fille. Il y a peut-être eu un malentendu, mais c'est la goutte qui a fait déborder le vase.

Hier, j'ai appelé pour dire "NON".  Que bien que nous attendions ce service depuis un an, qu'il était gratuit, il ne nous convenait plus.   

J'ai un peu la trouille, mais je sais qu'avec le support de mon conjoint, j'ai fait le bon choix.  J'aurais peut-être même dû le faire avant.  Mais comme ça représente beaucoup de sous, je n'osais pas.

À partir de la semaine prochaine, ma fille manquera seulement l'école une fin de journée aux deux semaines, elle recevra des services professionnels par une merveilleuse équipe qui connaît ma fille depuis ses 3 ans.

Elle a aussi commencé de l'équi-thérapie et elle débutera bientôt un cours pour l'apprentissage du vélo (sans petites roues). Des activités choisies parce qu'elles conviennent aux besoins actuels de ma fille.  Par à ceux d'un agenda politique.

On va arrêter de changer toujours d'intervenants.  On va arrêter de changer toujours l'heure des Rdv. De mendier des services, des avis, des conseils.

Hier, j'ai appris à dire "NON"!