26.8.10








Voici un produit découvert au centre de réadaptation souvent utilisé par les ergothérapeutes pour permettre aux enfants (et adultes!!!) d'être plus stables. Par exemple, pour ma fille, lorsqu'elle est assise sur sa chaise (même la vraie chaise "trip trap"), il lui arrive souvent de tomber. Avec ce petit tapis, elle reste plus en place et cela favorise sa concentration.
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De plus, j'ai aussi appris qu'en classe, dans un contexte d'un travail avec papier-crayon, une feuille de papier déposée sur ce tapis colle et permet une meilleur calligraphie. Ce produit se vend en rouleau et il peut être découpé selon nos besoins.
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Voici le site, malheureusement en anglais, où vous pouvez découvrir ce produit et d'autres petites merveilles! Pour ma part, j'ai pu l'acheter au centre de réadaptation. Renseignez-vous!

15.8.10

Je suis capable tout seul!

Je suis capable tout seul!


Cette vignette vise à faire découvrir aux parents (et autres membres significatifs de l’entourage) comment favoriser l’autonomie de leur enfant dans toutes les sphères de son quotidien.

Avant de commencer, arrêtez-vous un instant pour réfléchir..• •



Qu’est-ce que l’autonomie pour vous ? Quel est votre premier souvenir marquant où vous vous êtes senti fier d’être autonome ?


1.L’autonomie dans les différentes sphères dans la vie quotidienne

Tout d’abord, il est important de savoir qu’il est normal qu’un enfant (avec ou sans difficulté) ne soit pas complètement autonome dans toutes les sphères de son développement. Effectivement, un enfant ne progresse pas uniformément dans celles-ci. Certains développeront davantage le côté moteur avant le côté langagier et d’autres le contraire. Tout dépendant de son âge et de son intérêt face à certaines tâches, il peut nécessiter encore de l’aide pour les réussir.

Il est donc important de voir l’enfant dans sa globalité. Certains parents peuvent avoir l’habitude de dire de leur enfant qu’il n’est pas autonome, de façon générale. Mais il ne faut pas oublier de regarder les autres choses qu’il peut être capable de faire. Un enfant manquant d’autonomie sur le plan de la communication, peut pouvoir se débrouiller adéquatement sur le plan du dessin ou d’autres loisirs.

L’important est que lui et les personnes qui l’entourent soient fonctionnels et en accord avec la manière dont sont réalisées ces activités de la vie quotidienne. Effectivement, la notion d’« autonomie » peut varier d’une personne à l’autre, selon la culture, le milieu familial dans lequel l’on est élevé ou simplement les attentes personnelles.

Au cours de sa vie, votre enfant développera son autonomie à plusieurs niveaux : sur le plan de l’habillement, de l’alimentation, des soins personnels, des loisirs, des routines quotidiennes, de la communication, des interactions sociales, des devoirs...


2. Les pièges

Plusieurs pièges sont à éviter pour favoriser le développement de l’autonomie de notre enfant.

Tout particulièrement avec un enfant présentant des difficultés, il est important de lui laisser la possibilité de développer son autonomie. Il faut faire attention car la limite est mince entre la protection et la surprotection. Il faut pousser les enfants à oser dépasser leurs limites et ne pas toujours s’appuyer sur les adultes pour s’aider. D’un autre côté, en tant qu’adulte, il faut être prudent de ne pas aller au devant des besoins des enfants et réaliser à leur place ce qu’ils pourraient faire ou apprendre à faire. Ce besoin de surprotection vient souvent du processus par lequel les enfants sont passés. « Elle a tellement de difficultés, il faut que je l’aide... ».

Effectivement, ce genre de comportement peut éventuellement amener à une grande dépendance de l’enfant face à l’adulte. Le jeune pré-adolescent ou adolescent qui s’appuie toujours sur un adulte pour l’aider, qui n’ose pas essayer de nouvelles choses, qui a le sentiment qu’il ne sera jamais capable de rien faire par lui-même... Voilà pourquoi, même si cela n’est généralement pas facile, il est important de laisser son enfant prendre sa place et développer son autonomie.

Certains parents mentionnent quelques fois que leur enfant est presque « trop autonome », qu’il ne demande pas d’aide, connaît les routines par cœur et les réalise facilement sans parole. Il faut faire attention car ce genre de comportement peut parfois cacher une difficulté de communication. Plutôt que de devoir poser une question ou demander de l’aide, l’enfant dysphasique, par exemple, apprendra toutes les routines du quotidien, les réalisera seul ou ira chercher de lui-même ce qu’il nécessite.

Il faut aussi éviter le piège d’expliquer le manque d’autonomie par le diagnostic de l’enfant. « C’est normal que mon garçon ne puisse pas faire cela, il a un trouble de traitement auditif... ». Pour certains, parents comme enfants, le diagnostic peut avoir le « dos large ». Lorsque l’enfant était plus jeune, il était vu comme paresseux. On lui disait qu’il pouvait y arriver avec de l’énergie et des efforts. Lorsque le diagnostic est arrivé, il a apporté une explication pour certaines difficultés et il peut être facile d’expliquer ainsi toutes les difficultés d’un enfant et de décider de l’aider pour « compenser ». Il faut faire la part des choses entre les difficultés reliées au diagnostic et les autres.


3. Les impacts de l’autonomie ou d’un manque d’autonomie

L’autonomie (ou son absence à différents niveaux) peut avoir un impact sur le plan social. Un jeune qui est le seul dans le voisinage à ne pas faire du vélo à 10 ans, peut être mis à l’écart par les autres. Il en va de même pour l’incapacité à se déplacer avec le transport en commun chez certains adolescents ou de commander seul au restaurant.

Il peut aussi y avoir des impacts sur l’estime de soi. Cette section ne sera pas trop développée, puisqu’il y a une vignette complète de consacrée à ce sujet. Un enfant qui n’est pas autonome dans une certaine tâche, peut se sentir moins bon que les autres, se déprécier, sentir qu’il ne sera jamais capable de la faire. Cela peut l’amener à ne plus essayer de la réaliser et donc freine le développement de son autonomie dans cette même tâche, ce qui à son tour diminue encore l’estime qu’il a de lui-même. Il s’agit d’un cercle vicieux qu’il faut briser à tout prix. Il faut redonner aux jeunes le sentiment qu’ils ont un impact sur leur réussite, que ce soit sur le plan scolaire, des loisirs, de la communication...


4. Moyens concrets


o Mettre un objectif clair et réaliste

Il est plus facile de faire une tâche jusqu’au bout lorsque l’on sait exactement ce qui est attendu de nous. Il est aussi plus facile de faire du renforcement lorsque le but à atteindre est clair. Par exemple : « Nous allons faire 30 minutes de devoirs » ou « Tu vas faire dix numéros sur vingt ». Lorsque l’objectif est atteint, il est important de féliciter l’enfant. Il faut aussi éviter de dépasser l’objectif (par exemple en prolongeant les devoirs au-delà de la période entendue), à moins que le jeune ne soit d’accord.


o Donner une marche à suivre

Si l’enfant est perdu par rapport à la tâche, qu’il ne sait pas où commencer, on peut séparer celle-ci en petites étapes. « Premièrement, tu fais ceci ; deuxièmement... ». Cela l’aide à s’organiser face à l’activité.

Par exemple, vous pouvez remettre à votre jeune une feuille avec les étapes de préparation aux devoirs (en phrases ou en images). Mettez au point ces étapes avec lui et repassez-les auparavant pour que tout soit bien compris. Vous pouvez prendre une entente avec lui selon laquelle, avant que ces étapes ne soient réalisées, vous ne viendrez pas l’aider pour ses devoirs.1) tu t’assois 2) tu sors ton livre 3) tu sors ton agenda 4) après tu peux m’appeler.

Par la suite, lorsque la tâche sera à refaire, on peut demander à l’enfant par quoi il avait commencé la fois précédente et qu’elles étaient les étapes suivantes, pour voir s’il se rappelle de celles-ci. Cela évite que l’enfant ne devienne trop dépendant par rapport à l’adulte qui l’aide. Effectivement, il ne s’agit pas de ne pas donner d’aide du tout, mais bien de graduer celle-ci en fonction des besoins réels de l’enfant.


o Utiliser des pictogrammes pour illustrer les étapes

De petites images ou des photos peuvent être utilisées pour illustrer les étapes d’une tâche. Par exemple la routine du matin: un pictogramme représentant le levé, un autre l’habillement, puis le déjeuner, le lavage des dents, etc. Ces pictogrammes peuvent être installés sur une bande de velcro dans la chambre de l’enfant ou attaché sur une corde à linge avec des épingles de bois, puis retirés un après l’autre lorsque la tâche est terminée. Si vous choisissez cette modalité, intégré votre enfant dans la réalisation des pictogrammes. Prenez les photos de lui et avec lui ou demandez-lui de colorier chacune des images choisies pour qu’il se les approprie.


o Faire du «modeling»

Certains enfants nécessitent davantage d’aide que d’autres pour réussir une tâche. Il peut alors être nécessaire de faire « sentir » à l’enfant comment la réaliser. Par exemple de prendre les mains de votre enfant dans les vôtres pour enclencher la fermeture-éclaire adéquatement. Si votre enfant refuse fortement de se faire toucher, n’insistez pas.


o Donner des encouragements face aux efforts

Quelques fois il est impossible de réussir la tâche fixée, malgré tout le travail mis. Attention de ne pas féliciter au détriment de votre crédibilité. Les enfants savent s’ils ont réussi ou non la tâche. Il ne sert à rien de leur dire qu’ils ont bien réussi l’activité si ce n’est pas le cas. Il faut alors valoriser l’effort plutôt que la réussite. « Je sais que c’est difficile, mais tu as fait des beaux efforts. Je suis fier de toi... » N’oubliez pas que vivre des échecs permet à l’enfant d’apprendre à faire face à ceux-ci et de persévérer malgré les difficultés. Il faut simplement les soutenir face à ceux-ci.


o Choisir ses batailles

Pour éviter les frustrations et la fatigue (les vôtres comme celles de votre enfant), priorisez ce sur quoi vous voulez mettre l’accent. Par exemple, il vaut mieux éviter d’exiger de son enfant que, dans la même semaine, il mette seul pantalon, chandail, chaussures et manteau. Vos sorties de la maison s’en trouveront très allongées et pénibles! Choisissez un item que vous voulez que votre enfant mette seul et donnez-lui tout le temps nécessaire pour qu’il y arrive, en l’encourageant et en utilisant les autres trucs listés dans cette vignette. Lorsqu’il réussit à mettre cet item seul, passez à un autre.


o Ne pas terminer la tâche pour lui

Il est important que l’enfant ait le sentiment d’avoir complété la tâche, qu’il ait un sentiment de réussite, ce qui l’encourage à l’essayer de nouveau. Lorsqu’on sépare une tâche en petites étapes, par exemple l’attachement d’une fermeture éclaire, on peut prendre les mains de l’enfant pour enclencher la fermeture éclaire, mais lui laisser la remonter seul. Il termine ainsi la tâche par lui-même.


o La responsabilisation

Responsabilisez votre enfant. Donnez-lui des tâches dans la routine quotidienne ou déléguez-lui une partie de la tâche. Donnez-lui des choix s’il refuse de faire une activité. Des choix dont chacune des possibilités vous agréent. Veux-tu prendre ton bain maintenant ou après le dîner ? Veux-tu manger des carottes crues ou cuites ? Quelle tâche veux-tu faire dans le ménage de la maison ?

L’autonomie peut souvent commencer avec de très petites tâches. « C’est toi qui va dire ‘chocolat’ à la dame pour ton cornet » ou « Tu peux donner ma carte de crédit à la caisse pour payer » ce qui ne nécessite aucune parole. Il est important de donner des tâches aux enfants pour ainsi les encourager à essayer de nouvelles choses par eux-mêmes.


o Aller voir les autres sphères où l’enfant est plus autonome

Malgré le fait que votre enfant manque d’autonomie dans une ou quelques activités de sa vie quotidienne, il ne faut pas oublier les autres où il réussit mieux et l’encourager lors de celles- ci.


o Trucs pour la période des devoirs

Pour faciliter les devoirs, prenez des pauses pendant ceux-ci. Prenez une entente avec votre enfant sur le moment et la durée de ces pauses. Évitez la télévision ou les jeux vidéo pendant l’arrêt et favorisez plutôt des pauses actives (jumping jack, course sur place, jeux de ballon dans la cour, jeux avec de la pâte à modeler résistante...). Si votre enfant désire une collation, favorisez une qui soit croquante, ce qui réveille (craquelin, carotte, céleri, pomme...) ou de la gomme.


o Trucs pour l’organisation de l’agenda

Vous pouvez utiliser un système de couleurs, des dessins ou de collants pour aider votre enfant à s’organiser dans son agenda. Entendez-vous avec votre jeune pour trouver les stratégies qui l’aideront. Attention cependant de ne pas surcharger l’agenda.


Vignette sur l’autonomie: Je suis capable tout seul ! Été 2007 Institut Raymond-Dewar, programme Langage et Trouble de Traitement Auditif

13.8.10

Dyspraxie et rentrée scolaire


Quand nos enfants ont des petits plus, dont la dyspraxie, et que la rentrée scolairese pointe (surtout la première!), le niveau de stress augmente avec raison. Il reste encore plus de deux semaines pour se préparer et quand je parle de préparation, je pense pas à la fameuse liste d'achats à faire, mais plutôt à quelques trucs à mettre en pratique avant le fameux jour "j"!




Premièrement, allez visitez (ou revisitez) le parc de l'école, jouer dans les modules, essayer les balançoires et avoir un beau moment avec votre enfant. Identifiez les différents espaces, les portes, les débarcadères et les possibles zones dangereuses comme un trou ou une marche. Aidez votre enfant à se balancer (si besoin), à grimper et ainsi, lors des premières récréations, il se sentira déjà en confiance et heureux d'aller jouer dehors.




Deuxièmement, choisissez vos batailles! Si peignez les cheveux ou lacer les souliers est un moment pénible, pourquoi ne pas opter pour une coupe courte et des souliers à velcro? Les enfants qui ont une dyspraxie s'épuisent rapidement, limitons les crises et les "irritants" avant leur départ. La mode est aux vêtements souples qui bougent bien, aux fermetures éclaires et au look sport, ce qui convient parfaitement à nos cocos.




Troisièmement, trouvez un sac d'école que votre enfant est capable de porter, d'ouvrir et de fermer tout seul. Un porte-clefs ou un ruban ajouté à une fermeture-éclaire rendra la manipulation de cette dernière plus facile. Laissez vos enfants jouer avec leur matériel scolaire pour qu'ils se l'approprient et trouvez avec eux des trucs pour qu'une fois en classe, ils soient le plus autonomes possible lorsqu'il sera temps d'ouvrir la boîte la crayon ou de prendre une collation dans la boîte à lunch. De plus, cela permettra à vos enfants de reconnaître et d'apprivoiser leur matériel tout en leur donnant une certaine confiance.




Quatrièmement, organisez-vous! Un calendrier familial placé à un endroit stratégique (tant pis pour le Home Staging!) où écrit tout, c'est-à-dire tous les r.v., les thérapies, les dates limites pour envoyer les formulaires, les activités spéciales avec les horaires de chacun, les numéros de téléphones importants. Se videz la tête de toutes ces informations, ça fait du bien et on se donne des moyens pour ne rien manquer. Traînez avec vous un petit cahier où vous pouvez noter les noms, heures et coordonnées des personnes que vous rencontrez ou appelez, prenez des notes, des trucs et ainsi, vous il sera plus facile de suivre le dossier de vos enfants sans rien oublier.




Cinquièmement, simplifiez-vous la vie en contactant les thérapeutes (ergo-ortho-physio- etc...) et annuler les r.v. ou thérapies pour la première semaine et demandez-leur d'envisager une rencontre ou un appel avec l'équipe-école. Ne restez-pas seul! L'école, le centre de réadaptation (ou clinique privée), le CLSC et la famille doivent faire équipe tous ensemble.




Sixièmement, jouer à l'école, allez au parc dîner avec la fameuse boîte à lunch, manipuler les contenants et voyez avec vos enfants comment les ouvrir et les fermer. Ajouter une petite serviette de table ou une débarbouillette colorée pour essuyer le visage qui ne manque pas d'être barbouillé. Pratiquez une routine du matin, illustrez-là avec des pictogrammes, des dessins ou même des photos de votre enfant. Mettez en place des systèmes d'émulation (renforcement) pour encourager vos cocos à effectuer leurs petits responsabilités.


La rentrée scolaire est un des moments des plus stressants, particulièrement quand nos enfants sont différents, mais c'est aussi le début d'une belle histoire d'amour où vos enfants vont s'épanouir, développer des amitiés et apprendre de nouvelles choses à tous les jours.


Si vous avez d'autres bonnes idées, s.v.p., partagez-les avec nous! On n'est jamais trop préparé et ce qui a bien fonctionné pour un peut ne pas s'appliquer pour un autre. Soyez créatifs, ouverts et surtout, n'oubliez pas d'y mettre un peu de folie, de bonne humeur et de plaisir.






10.8.10

Un peu de nouveau

Nous l'avons annoncé ce matin sur la page Facebook. Depuis quelques heures, nous bloguons sur une page .com !!!

Vous pouvez donc modifier l'adresse pour adopter la suivante :

http://www.dyspraxieetcie.com

Dans quelques semaines, l'école reprendra pour nos enfants. Cet été, les rencontres/thérapies, évaluations et activités n'ont cependant pas cessé.

Je me rends bien compte que mes conversations avec les spécialistes, au courant des dernières semaines, m'ont aidée davantage à préciser les aspects du langage et de la motricité qui sont à travailler. Une rencontre avec un pédopsychiatre m'outille pour  prendre de bonnes décisions pour la prochaine année. Une conversation téléphonique avec l'orthophoniste me donne des pistes pour aider mon fils à développer le côté expressif du langage.

Tout ça, j'en suis ravie.

Mais dans le quotidien, quand je quitte les bureaux, raccroche le téléphone, il faut aussi que je puisse savoir compter sur des personnes qui comprendront, ne jugeront pas, seront là pour lire et écouter.

Ce réseau d'amies, que je possède, il facilite mes journées. Il m'aide à réfléchir. Il me permet d'aider, à mon tour.

Dyspraxie et cie, c'est un blogue contenant des informations pratiques, mais aussi un réseau de personnes qui marchent dans un sentier semblable. Y participer, c'est se joindre à l'entraide.

2.8.10

La dyspraxie (suite de l'article précédent)

LA DYSPRAXIE (Trouble de coordination, de planification et de production motrice)

Rédigé par Dave Ellemberg, Ph.D. neuropsychologue et directeur de la Clinique d’évaluation neuropsychologique et des troubles d’apprentissage de Montréal


La dyspraxie est un trouble de la coordination, de l’organisation et de l’exécution motrice qui est d’origine neurologique et qui est présent dès la naissance. Ce trouble s’explique par une immaturité de la région du cerveau qui orchestre la séquence de mouvements nécessaires afin d’accomplir un acte moteur. Par contre, jusqu’à présent, la cause exacte de cette condition n’a pas pu être identifiée.


La dyspraxie n’est pas un trouble d’origine musculaire (l’appareil musculaire fonctionne normalement). De plus, elle n’est pas un trouble d’ordre intellectuel. Au contraire, les individus qui sont aux prises avec ce trouble (enfants et adultes) ont généralement de très bonnes capacités de compréhension et de raisonnement, et ce tant sur le plan verbal que non verbal. Ils peuvent clairement expliquer le but qu’ils veulent atteindre (ex. je veux faire de la bicyclette, attacher mes lacets) ainsi que de la façon dont ils doivent s’y prendre (c.à d. décrire la séquence de mouvements qu’ils doivent produire).


Les études nous permettent d’estimer qu’environ 10 % de la population est affectée par ce trouble. Ceci implique que, statistiquement. trois enfants sur une classe de 30 seraient aux prises avec cette condition. En fait, parce que la dyspraxie est un réel handicap qui peut sévèrement perturber le rendement académique et les habiletés athlétiques, elle est une cause importante de troubles d’apprentissage, et ce tout au long de la vie. Il est donc important de bien comprendre ce trouble afin de permettre une identification précoce et mettre en place des interventions adaptées et efficaces.


Les deux types de dyspraxie


La dyspraxie orale implique un trouble de la coordination des muscles de la langue, des lèvres, de la mâchoire et du palais afin de programmer une séquence de mouvements articulatoires qui permet de transformer les sons en mots. Ces troubles se manifestent surtout par 1) un retard de la production du langage 2) des mots mal articulés et un langage qui n’est pas clair et 3) de la difficulté à contrôler le débit et l’intensité de la parole. Cependant, il ne faut pas confondre ce trouble avec une dyspraxie même si celle-ci peut l’accompagner. L’individu comprend très bien le langage, il sait ce qu’il veut dire et il sait de quelle façon l’exprimer. Il est également important de ne pas prendre ce trouble pour une dysarthrie (l’ensemble musculaire bucco-facial ne souffre d’aucune faiblesse ou de paralysie).


La dyspraxie motrice pour sa part implique un trouble de la coordination des muscles, des articulations (ex. des bras, poignets, doigts, hanches, jambes, chevilles) afin d’enchaîner une séquence de mouvements et de gestes qui permettent d’arriver au but escompté (ex. natation, bicyclette, monter des escaliers). La dyspraxie motrice implique également un problème d’intégration de l’information visuo-spatiale avec la séquence motrice. Donc, les gestes et les mouvements du corps ne sont pas toujours appropriésau contexte. Dans la sphère des dyspraxies motrices, nous retrouvons également la dysgraphie (trouble de la coordination des mouvements des doigts impliqués dans la production graphique des lettres et chiffres et dans le dessin) et la dyspraxie de construction (trouble lors de l’assemblage ou de la mise en relation des parties d’un objet afin de former une unité cohérente comme lors de modèles à coller ou de meubles à assembler).


Les difficultés causées par la dyspraxie motrice

À l’âge pré-scolaire:

- retard au niveau des jalons moteurs (se rouler, s’asseoir, se lever, marcher)

- problèmes d’équilibre

- difficultés à courir, sauter, lancer ou attraper une balle, faire de la corde à

danser

- monter et descendre les escaliers

- difficulté à s’habiller

- tomber fréquemment

- tient mal son crayon

- difficultés avec les ustensiles

- difficultés à faire des casse-tête ou à jouer avec des blocs (jeux de construction)

- difficultés avec le découpage et les bricolages


L’enfant d’âge scolaire:

- les mêmes difficultés que l’enfant d’âge pré-scolaire, avec peu ou pas d’amélioration

- difficultés à copier les informations du tableau

- l’écriture et le dessin sont laborieux et immatures

- difficultés à organiser son sac d’école, à faire son lit

- difficultés en mathématique et géométrie (surtout avec l’utilisation de certains outils comme une règle, un compas ou un rapporteur d’angle)

- difficultés lors du cours d’éducation physique et d’activités sportives)

- difficultés lors d’activités artistiques (peinture, danse) et lors de la couture.


Chez l’adulte

- difficultés à se raser, se maquiller, se coiffer

- tâches ménagères comme le repassage, utiliser un ouvre-boîte, plier des vêtements

- jouer des instruments de musique

- faire de la menuiserie, éplucher des légumes


La dyspraxie et l’estime de soi


La dyspraxie a souvent un impact très néfaste sur le développement de l’estime de soi. Parce que les habiletés athlétiques sont grandement valorisées en âge scolaire, l’enfant dyspraxique se fait souvent rejeter. Il a un grand sentiment d’être incompétent dans presque tout ce qu’il fait et il croit qu’il ne peut rien faire comme les autres. Ensemble, ceci fait en sorte qu’il a tendance à éviter les activités de groupe, se retirer et se replier sur lui-même et parfois même sombrer vers la dépression.


Autres troubles associés


Plusieurs troubles neuropsychologiques se retrouvent également chez certains dyspraxiques (la présence de ceux-ci varie grandement d’un individu à l’autre, ce qui souligne l’importance d’une évaluation neuropsychologique plus approfondie)

Ces troubles incluent:

- troubles de mémoire à court terme verbale et non verbale

- déficit de l’attention (avec ou sans hyperactivité

- difficultés d’analyse séquentielle

- troubles exécutifs ( planification, organisation)

- troubles conceptuels

- troubles visuo-perceptuels


La dyspraxie peut également être une composante d’un plus grand syndrome - Syndrome des dysfonctions non verbales - Asperger - Autisme



Recommandations et pistes d’intervention


Si on soupçonne que l’enfant puisse avoir un trouble d’apprentissage relié à une dyspraxie, la première démarche à suivre est d’obtenir une évaluation complète en neuropsychologie. Dans un premier lieu, ceci permet de préciser la nature et l’origine des difficultés. Par la suite, le professionnel saura orienter de façon appropriée les interventions.



Si le profil correspond à une dyspraxie orale, on préconise un plan de ré-éducation intensif en orthophonie à la maison on peut commencer par faire répéter à l’enfant de façon régulière des sons monosyllabiques par la suite, on progresse avec des sons bisyllabiques et des séquences de sons. promouvoir l’apprentissage des sons à l’aide de rimes et mélodies pratiquer l’articulation en faisant répéter régulièrement de courtes comptines pour pallier, on peut utiliser un langage par signes


Si le profil correspond à une dyspraxie motrice, on préconise: un plan de ré-éducation intensif en ergothérapie impliquer l’enfant dans les arts martiaux (ex. karaté) la gymnastique, la danse faire des activités en famille qui travaillent la coordination et la dextérité ( aérobie, natation, bowling) leur apprendre les gestes et mouvements étape par étape s’occuper d’un animal, le laver, le nourrir apporter des instructions en plus petites parties et de façon très précise établir des routines claires jeux de legos et jeu Architek ( il en existe de plusieurs niveaux) jeux de poches

- offrir des jeux ayant des outils (construction avec marteaux, tournevis etc.)

- faire du bricolage avec votre enfant - l’encourager à faire des modèles à coller (débuter avec des modèles simples)

- pâte à modeler et accessoires ( emporte-pièce rouleau, couteau)

- participer à la cuisine ( confection de gâteaux, manipulation de la pâte, éplucher des légumess...)

- casse-tête et jeux de dominos

- jeu de pliage de papier (origami)

- Faire pratiquer le dessin


Finalement, il ne faut surtout pas oublier de travailler sur l’estime de soi.

Qu'est-ce que la dyspraxie?

Comment pouvons-nous intervenir auprès des élèves atteints de la dyspraxie?

Isabelle Vaillancourt (octobre 2005)


Qu’est-ce que la dyspraxie?

Définition

La dyspraxie est un trouble neurologique de la coordination, de l’organisation et de la programmation motrice. Les études estiment qu’environ 10% de la population est atteint de ce trouble. On distingue deux types de dyspraxie soit la dyspraxie orale et la dyspraxie motrice.

La dyspraxie orale est un trouble de la coordination des muscles de la langue, des lèvres, de la mâchoire et du palais. En fait, l’enfant a de la difficulté à transformer les sons en mots.

La dyspraxie motrice est un trouble de coordination des muscles et des articulations ( bras, poignets, doigts, hanches, jambes, chevilles…) afin d’enchaîner une séquence de mouvements et de gestes qui permettent à l’enfant de réaliser la tâche prévue comme monter un escalier ou faire de la bicyclette. La dyspraxie motrice renferme aussi un trouble visuo-spatial, c’est-à-dire que l’enfant produira des gestes et des mouvements inappropriés au contexte ou qu’il aura de la difficulté à coordonner ses yeux avec les mouvements exécutés par ses mains.

Les manifestations des difficultés des élèves atteints de la dyspraxie

L’élève atteint de la dyspraxie orale a de la difficulté à contrôler le débit et l’intensité de sa parole ainsi qu’à articuler des mots correctement. Il a aussi un retard au niveau du développement langagier.

La dyspraxie motrice est la cause de beaucoup de difficultés dès le préscolaire. On peut noter des difficultés tant au niveau de la motricité fine que de la motricité globale. En effet, l’enfant a autant de peine à faire des casses têtes qu’à monter ou descendre des escaliers. De plus, un retard au niveau des actions motrices de base comme marcher, s’asseoir, se lever, se rouler est observable. L’enfant dyspraxique d’âge préscolaire tombe fréquemment puisqu’il a des problèmes d’équilibre. D’autre part, il a de la difficulté au niveau de l’habillement (boutonner un chandail, lacer ses chaussures), des habiletés scolaires (tenir son crayon, découper, colorier…), des jeux d’adresse (courir, sauter, lancer ou attraper une balle) et de l’alimentation (tenir les ustensiles, verser des liquides).

L’enfant dyspraxique d’âge scolaire a les mêmes difficultés que l’enfant d’âge préscolaire avec peu ou pas d’amélioration. En plus, il a de la difficulté à écrire, à copier les informations du tableau et à faire son sac d’école. En mathématique, il a de la difficulté à utiliser correctement certains instruments comme la règle, le compas et le rapporteur d’angles. Lors d’activités artistiques, des tâches comme la peinture ou la danse sont complexes pour lui. Finalement, en éducation physique il a de la contrariété à réaliser des activités telles que courir, sauter, lancer ou attraper une balle.

Recommandations et pistes d’intervention

Tout d’abord, dès que l’on soupçonne qu’un élève est peut-être atteint de la dyspraxie, il est important d’obtenir une évaluation complète en neuropsychologie parce que celle-ci permettra de définir la nature et l’origine des difficultés. À ce moment, le professionnel saura orienter les interventions de façon appropriée.

Dans un premier temps, il est clair qu’un plan de rééducation en ergothérapie ou en orthophonie sera nécessaire. Ce plan de rééducation orientera certainement la rédaction du plan d’intervention scolaire. Il va de soi que l’enseignante aura à travailler de concert avec l’ergothérapeute ou l’orthophoniste. Outre cela, l’enseignante pourra mettre en œuvre certaines interventions qui favoriseront le développement global de l’enfant dyspraxique. Elle pourra entre autre proposer des activités permettant de travailler la dextérité fine comme des jeux de legos, des jeux Architek (il existe plusieurs niveaux),ou même des jeux d’assemblage magnétique. Elle devra tenir compte du fait que l’enfant dyspraxique apprend plus aisément les gestes et les mouvements et/ou les séquences de mouvements étape par étape. De plus, pour aider l’élève atteint de la dyspraxie, l’enseignante peut établir une routine courte et donner des explications claires et concises. Finalement, il serait préférable que le professeur discute avec l’élève des contraintes de l’espace et qu’il décide ensemble des stratégies ou des moyens à mettre en exécution.

Écriture et lecture

Premièrement, il est essentiel de limiter l’écriture manuelle. Pour ce faire, l’enseignante pourra lui proposer des exercices troués. Lors de la prise de notes, elle pourra photocopier les notes d’un autre élève ou demander à un élève d’écrire sur du papier carbone. L’idéal serait que l’élève dyspraxique apprenne le clavier dès son plus jeune âge et qu’il ait en tout temps son propre ordinateur en classe. Toutefois, pour l’élève qui fait l’apprentissage de l’écriture, il existe différents moyens qui aident l’élève à intégrer ce processus. Le professeur pourra, entre autre, se servir de la technique kinesthésique. À ce moment, elle aura à guider la main de l’élève en émettant verbalement des commentaires sur le tracé (tourne vers la gauche, vers le bas) et en évitant de lui faire regarder ce qu’il trace. De cette façon, il n’aura qu’à se concentrer sur les lettres qu’il trace. En lecture, l’enseignante devra privilégier des textes d’écriture script de grand format et qui contiennent de grands espaces entre les mots. Elle devra aussi l’entraîner à suivre du doigt le texte lors de ses lectures.

Mathématiques

En premier lieu, l’enseignante ne devra pas insister sur l’utilisation de ses doigts pour le dénombrement ou le calcul puisque l’enfant dyspraxique n’arrive pas à distinguer les objets ou les doigts qu’il a déjà comptés de ceux qu’il n’a pas encore été compté. D’autre part, elle veillera à ce que la reproduction des figures géométriques se fasse grâce à un support.

Estime de soi

L’enseignante devra porter une attention particulière au développement de l’estime de soi de l’enfant dyspraxique. En outre, il se sent très souvent incompétent dans presque tout ce qu’il entreprend et ses difficultés le gênent. Ceci, le pousse à s’isoler des autres, donc à ne pas vouloir participer aux activités de groupe ou à travailler avec ses pairs. À cet effet, il est important de rappeler régulièrement à cet élève qu’il a des talents et de belles qualités. D’autre part, les élèves le perçoivent habituellement comme un malhabile et le rejettent pour cette raison. Par exemple, il sera fréquemment choisi le dernier pour former une équipe en éducation physique C’est pour cette raison qu’il est essentiel d’expliquer aux élèves ce qu’est la dyspraxie et qu’ils comprennent ce que ressent l’élève atteint de ce trouble. De plus, l’enseignante pourra lui enseigner à affronter les taquineries, lui montrer à répondre aux autres et à tourner les commentaires négatifs en blague.

Référence

L’article La dyspraxie a été rédigé par le neuropsychologue, directeur de la clinique d’évaluation neuropsychologique et des troubles d’apprentissages de Montréal.

Quelques exercices de motricité


Activités de motricité globale/ proprioception

1 Rouler, pivoter, ramper

- Faire une course à obstacle avec des chaises et une table, demander à l’enfant de ramper sous les obstacles.

2 Tirer et pousser des objets lourds

- Aller en randonnée pédestre avec un sac à dos remplit de matériel lourd.

- Demander à l’enfant de pousser sa poussette/wagon qui est remplie de sacs lourds

- Placer des poids aux poignets afin de demander un effort constant à l’enfant ( pas plus de 10 min)

3 Mouvements de résistance des articulations

- Tiraillements corporels

- Traîner l’enfant sur sa trottinette pendant qu’il tire sur une corde ou un cerceau que vous tenez dans vos mains

4 Jeu de brouette

- Encourager l’enfant à étendre complètement ses bras et le faire marcher sur eux en tenant les pieds soulevés. Cette activité peut être très exigeante sur l’enfant, au début il aura seulement une tolérance de quelques minutes

5 Jeu de balle/ballon

- Faire attraper un gros ballon qui est lancé directement. Commencer avec un gros ballon qui est lancé de près, ensuite pour rendre l’exercice plus difficile, utiliser un plus petit ballon, de plus loin. Vous pouvez utiliser une balle plus lourde. Vous pouvez aussi faire lancer un ballon sur une grosse cible à une courte distance.

6 Badminton

- Commencer en utilisant un ballon pour rendre l’activité plus simple, en s’améliorant, utiliser une balle légère ou un volant. Être sûr que le ballon est toujours plus haut que ses épaules.

7 La nage

- Est généralement une bonne activité

8 La table électrique

- Entre le plat principal et le dessert, dire à l’enfant que la table est devenue électrique ainsi que sa chaise, pour que l’enfant n’ai pas le droit de s’appuyer ni sur la table ni sur le dossier de chaise, et qu’il garde les bras en l’air éloigné de son corps. Le faire au début seulement quelques secondes et augmenter l’endurance. Cela favorise l’équilibre et la motricité globale venant du tronc.

Motricité fine

1 Pince à linge

- Faire attacher des pinces à linge sur une tige ou une corde bien tendue, un certain nombre avec chaque main environ 10. Ceci peut être une activité de réchauffement

2 Peinture

- La peinture avec un pinceau ou avec les doigts est une bonne activité. Si l’enfant utilise un pinceau commencer par un gros pinceau qui sera plus facile à manipuler.

3 Perler

- Faire enfiler des perles. Commencer avec des plus grosses et en faisant des progrès, réduire la grosseur des perles. Pour commencer, il est plus facile d’utiliser une ficelle en nylon qui est plus facile à manipuler. Cette activité peut aussi être faite avec des pâtes alimentaires.

4 Pâte à modeler

- Encourager l’enfant à faire différentes formes avec de la pâte à modeler. Par exemple la rouler en forme de serpent ou de balle.

- Utiliser différents outils avec de la pâte à modeler. Par exemple, un couteau en plastique, des coupoirs à biscuits et des bâtons de popsicles

- Cacher des petits objets dans la pâte à modeler. Par exemple, des pièces de monnaies et les faire trouver.

5 Colorier

- Utiliser une feuille de papier au mur à la hauteur des épauler de l’enfant.

- Faire colorier dans des images simples et grosses. Noircissez les bordures de l’image et encourager l’enfant pour qu’il ne dépasse pas les lignes. Commencer en lui donant des gros marqueurs pour faciliter la prise. L’Image peut contenir de simples formes pour commencer. Les crayons de couleurs en bois offrent une bonne résistance en coloriant.

source: Victoria Stuhec, ergothérapeute

Aide financière

AIDE FINANCIÈRE

- Supplément pour enfants handicapés (prov)

-Prestation pour enfants handicapés (féd)

-Crédit d’impôts non remboursables

-Sécurité du revenu

-Subvention système de communication et ordinateur

-Programme d’aides matérielles pour les fonctions d’élimination

-Programme DIMOS

-Autres subventions ou services publics existants

Au Québec, il existe deux subventions pour enfants handicapés, une du gouvernement provincial, et une du gouvernement fédéral. Elles sont:

  • Le supplément pour enfants handicapés. (prov.) C'est une subvention du gouvernement provincial. Cette subvention est gérée par la Régie des rentes du Québec. Les familles reçoivent 167$ par mois (révisez a tout les 1er janvier de chaque année). C'est un montant fixe, non-imposable, indépendant de la sévérité du handicap de l'enfant. Afin d'être éligible pour cette subvention, la famille doit remplir le formulaire "Demande de supplément pour enfant handicapé". Une partie du formulaire doit être remplie par le parent, et une partie par un professionnel. Un diagnostic formel est nécessaire pour être éligible à la subvention et souvent lors de l'évaluation du diagnostic, la clinique qui a évalué votre enfant entreprend les démarches pour cette demande.

    NB: Cette subvention n'est accordée que quand l'handicap limite de façon importante les activités de la vie quotidienne de l'enfant. En général, les enfants ayant un diagnostic de TED sont acceptés mais ceux ayant un diagnostic de syndrome d'Asperger peuvent voir leur demande contestée et doivent fournir plus d'informations et de rapports démontrant les limitations importantes de l'enfant.

    Vous pouvez vous procurer le formulaire au site web de la RRQ, ou à votre CSSS ou au bureau de la Régie des rentes du Québec.

  • La prestation pour enfants handicapés. (féd) est une subvention du gouvernement fédéral. C'est un montant non-imposable qui peut atteindre 195.91$ par mois (pour un total de 2351$ par année) par enfant admissible. Seules les familles à faible ou moyen revenu sont éligibles à cette subvention. Afin de pouvoir recevoir cette subvention, la famille doit remplir le formulaire T2201 "Certificat pour le crédit pour personnes handicapées", qui est un formulaire pour fin de déclaration d'impôts. Une fois ce formulaire rempli et envoyé à l'agence de revenu du Canada, le formulaire est mis dans le dossier d'impôt du parent, rendant celui-ci éligible à la subvention. Si le formulaire n'est pas dans le dossier d'impôt, le gouvernement ne reconnaît pas que la famille a un enfant handicapé.

  • Crédit d’impôt : Les gouvernements fédéral et provincial offrent aussi des crédits d'impôts non-remboursables. Dans le cas du gouvernement fédéral, vous devez remplir le formulaire T2201, mentionné plus haut. Pour le gouvernement provincial, vous devez remplir le formulaire TP-752.0.14 "Attestation de déficience".Il est important de mentionner à votre comptable ou à la personne qui remplit vos rapports d'impôts que vous avez un enfant handicapé afin de vous assurer de recevoir tous vos crédits d'impôts et subventions.

· Sécurité du revenu: Lorsque l'enfant devient majeur, la famille perd ses allocations familiales du gouvernement fédéral et provincial. L’enfant devient éligible à la sécurité du revenu. Avant que l’enfant ait 18 ans, la personne responsable de l’enfant doit chercher les formulaires au bureau de la sécurité du revenu. Il y a des formulaires spécifiques à remplir, ainsi que des formulaires qui doivent être remplis par le médecin de la personne handicapée. Il est préférable de commencer le processus 1 ou 2 mois avant l’anniversaire de la personne afin de vous assurer que vous avez reçus les formulaires remplis par le médecin. Assurez-vous que le médecin écrive « Autisme » comme diagnostic, et non TED ou Asperger. Le bureau de la sécurité du revenu ne reconnaît aucun autre terme. L’enfant est considéré comme ayant des contraintes sévères à l’emploi et reçoit le montant maximal de 803$ par mois.

Assurez-vous d’avoir ces documents en mains pour déposez votre demande :

· numéro d’assurance sociale

· certificat de naissance

· formulaires remplis

Prenez note que la sécurité du revenu va être refusé à tout individu qui est inscrit à une institution post-secondaire pour plus de 2 cours par session.


· Subvention système de communication et ordinateur

Les solutions Oralys : Les solutions Oralys son remboursées à 100% par le Ministère de l’Éducation, du loisir et du Sport du Québec

Saviez-vous que le ministère de l’Éducation, du Loisirs et du Sport du Québec prévoit des mesures pour le remboursement jusqu’à 100% de solutions d’aide à la communication?

Voici les conditions d’admissibilité :

Le programme d’allocation pour les besoins particuliers permet à la personne atteinte d’une déficience fonctionnelle majeure ou d’une autre déficience reconnue d’obtenir de l’aide financière pour l’achat d’appareils ou de matériel visant à compenser les effets de sa déficience et qui sont périphériques, un appareil d’aide à la communication ou du matériel d’adaptation.

L’expression « personne atteinte d’une déficience fonctionnelle majeure » désigne une personne atteinte d’une déficience entraînant des limitations significatives et persistantes dans l’accomplissement de ses activités quotidiennes et limitant ses possibilités de poursuivre des études. Les déficiences fonctionnelles majeures sont : la déficience auditive grave, la déficience visuelle grave et la déficience motrice ou organique entraînant des limitations significatives et persistantes. Les autres déficiences reconnues sont : La déficience du langage et de la parole, la paralysie affectant un seul membre, la parésie affectant un ou plusieurs membres et la capacité auditive dont le niveau minimal s situe à 25 décibels.

Le programme s’adresse aux élèves inscrits à temps plein ou à temps partiel à l’éducation préscolaire ( 5 ans au 1er octobre), à l’enseignement primaire ou secondaire (secteur des jeunes). Le temps partiel se définit comme suit : 20 heures ou plus de cours par mois.

Les solutions Oralys sont accessibles pour tous ceux qui en font la demande!

En résumé, voici la démarche à suivre :

  1. vous assurer que vous remplissez toutes les conditions d’admissibilité requises;
  2. consulter un représentant Oralys et votre spécialiste afin de déterminer la solution Oralys appropriée.
  3. 3. Remplir le formulaire « Demande d’allocation pour les besoins particulier ». http://www.afe.gouv.qc.ca/renseigner/autresProgrammes/ allocationBesoinsParticuliersJeunes.asp
  4. Un spécialiste tel un orthophoniste, un ergothérapeute ou un audiologiste doit remplir et signer la section « recommandation » qui fait étant de la solution Oralys choisie;
  5. Un médecin doit remplir et signer la section « Certificat médical » qui spécifie la déficience;
  6. Insérer avec votre demande la soumission qu’Oralys vous aura fiat parvenir suite au choix d’outil d’aide à la communication sélectionnée;

7. Faire parvenir la demande au ministère;

Si vous avez besoin d’informations additionnelles sur les mesures de remboursement ou sur les solutions Oralys, n’hésitez pas à contacter un représentant Oralys. Veuillez noter qu’il existe également des mesures de remboursements pour la clientèle adulte.

Tel : 514-847-5251 Sans frais : 1-866-847-5251

Email : info@oralys.ca

Briser le mur du silence www.oralys.ca


· Subvention pour un ordinateur

Si un enfant ou adulte fréquentant l'école primaire, secondaire ou études post-secondaires nécessite un ordinateur afin d'être capable de suivre ses cours ou faire ses devoirs, il peut faire une demande de subvention pour se procurer un ordinateur auprès du Ministère de L'Éducation, du Loisir et du Sport.

Étapes à suivre:

· Il faut contacter le Ministère de l’Éducation au (418) 646-6006 et demander le formulaire intitulé « Demande d’allocation pour besoins particuliers ».

· Il faut faire une évaluation de l’enfant par un spécialiste (ergothérapeute ou orthophoniste) qui confirme la nécessité d’un ordinateur afin que l’individu puisse suivre ses cours ou faire ses devoirs.

· Lorsque vous êtes approuvé par le Ministère, il faut fournir au ministère des soumissions.

· Le Ministère choisi la soumission qu’il va subventionné.


· Programme d’aides matérielles pour les fonctions d’élimination du Ministère de la Santé et des Services sociaux

Si votre enfant a plus de trois ans et qu’il utilise des produits d’incontinence, vous pourriez possiblement être éligible au Programme d’aides matérielles pour les fonctions d’élimination du Ministère de la Santé et des Services sociaux. Ce programme donne droit à un soutien financier pour l’achat de différents produits tels que des culottes d’incontinence, des piqués jetables ou lavables, des couvre matelas, etc. Vous devez faire votre demande par l’entremise de votre CSSS, toutefois si vous êtes bénéficiaire de l’assistance-emploi votre demande doit être faite à votre Centre local d’emploi (CLE). Également, plusieurs critères et conditions doivent être respectés. Ils sont décrits dans un document produit par le Ministère de la Santé et des Services sociaux disponible sur le site Internet. Vous pouvez prendre connaissance du document en consultant le site qui suit.

Vous pouvez vous procurer plus d'information à ce sujet sur le site du MSSS.

· Programme DIMOS

(Déficience, Intellectuelle, Motrice, Organisationnel, Sensorielle)

Chaque CLSC gère un programme de soutien à la famille qui consiste en une allocation d'aide financière permettant aux familles de s'offrir du répit ou du gardiennage. On le connaît sous le nom de DIMOS (déficience intellectuelle, motrice, organique ou sensorielle).

Il est possible d'avoir accès à d'autres mesures de soutien par le CLSC, entre autres: l'aide à domicile, dans le cas par exemple d'une incapacité temporaire du parent (suite à une opération,etc.) l'accès à un programme d'allocation d'aide matérielle (recevoir gratuitement des couches ou prêt d'équipement de protection). Des conditions s'appliquent toutefois quant à l'admissibilité à ce programme.

Pour plus d'information ou pour une évaluation de vos besoins, contactez votre CSSS local.


· Autres subventions ou services publics existants

Il existe deux subventions pour l’intégration d’enfants handicapés en garderie.
La garderie doit être accréditée et subventionnée par le Ministère de la Famille, et des Aînés. La garderie doit faire la demande pour les deux subventions. Pour toutes informations concernant ces subventions ou pour faire une demande, la garderie peut contacter le Ministère au (514) 873-7200.