30.11.11

Donner et recevoir en cette période des Fêtes

En ce dimanche soir, la maisonnée est calme. Mon sujet de billet, je l’ai en tête depuis un mois.

Dans notre quotidien de maman, on pense en premier aux rendez-vous, aux devoirs et leçons, aux formulaires à remplir ou encore anticiper les moindres faits et gestes que les enfants pourraient poser et être prête à réagir.  Et cela, sans s’en rendre toujours compte.

Ce soir, je mets la machine en mode d’arrêt. 

J’ai envie, aujourd’hui, de dire merci pour tout ce que j’ai reçu. On sait tous qu’il existe des listes d’attente, des décisions bureaucratiques et des rendez-vous qui nous laissent bouleversées.  Mais il existe aussi des personnes dévouées qui font un travail extraordinaire.

Par exemple, une psychoéducatrice qui doit «ramasser les gaffes» d’un autre et qui mène de manière impeccable un dossier et prend le temps de venir s’asseoir, à la maison, pour expliquer la suite des choses.

Par exemple, être témoin de la complicité de trois employées d'un centre de la petite enfance quand arrive une crise d’anxiété inattendue.

Par exemple, une éducatrice spécialisée qui part à la recherche d’un livre pour aider ma belle Sophie pour qu’elle soit capable de gérer son anxiété (c’est de famille, on dirait…).

Par exemple, n’avoir qu’à envoyer un message à un fabuleux réseau d’amies (Josée, Loreli, Julie, vous vous reconnaissez ?) pour enlever un poids des épaules, recevoir un appui moral et une charge non négligeable d’énergie.

Par exemple, une famille en or qui nous accueille tels que nous sommes, adapte les sorties, démontre beaucoup de compréhension et offre du répit, ce qui est vraiment, vous le savez, apprécié.

En même temps, quand on peut se sortir la tête hors de l’eau, sommes-nous capables de donner ?
Par exemple, appuyer financièrement une association, faire du volontariat pour une cause qui nous est chère.

Par exemple, observer les gens autour de nous: y en a-t-il qui profiteraient d’un coup de fil, d’un mot réconfortant ?

Par exemple, partager notre expertise, collaborer en rendant disponible nos trouvailles (en passant, vous avez vu les messages de lutins que j’ai rédigés pour mes enfants ?) et, une fois pour toutes, faire tomber les barrières entre centres et services pour que tous puissent unir leurs forces et avancer plus rapidement.

Et vous, qu’avez vous reçu récemment ? 

23.11.11

Plus jamais seule...


Samedi dernier, j'ai eu la chance de souper avec 7 mamans d'enfants différents ayant une dyspraxie. Nous nous sommes retrouvés dans un resto et nous avons poursuivi notre rencontre au café d'à côté. Un gros 5 heures d'échange, de partage et d'écoute sans censure. Nous parlions tous le même langage.

Ce fut vraiment un moment particulier des plus riches et je me sens privilégiée d'y avoir participé. L'idée venait des membres de Coaching de Groupe parental sur Facebook. Loreli en porte maintenant le chapeau et j'y suis allée avec Isabelle et Josée. Je sens que cette première rencontre ne sera pas la première et je vous invite à nous rejoindre pour une prochaine.

J'ai commencé à écrire et bloguer pcq parce que je me sentais isolée et incomprise dans ma réalité de maman d'enfant différente en ayant déjà en tête "Plus jamais seule". Étourdie et découragée par toutes les démarches, j'avais besoin de partager ma réalité et de créer des contacts avec d'autres personnes qui vivaient une même réalité.

Depuis, j'ai fondé avec mes copines ce site, la page Facebook et notre compte twitter. Nous allons rejoindre de plus en plus de personnes et parfois, on apprend que nous sommes citées en références lors de rencontres en centre de réadaptation ou même à la télévision ou à la radio. Ça ne change pas le monde, ça ne nous permet pas de nous faire des cartes d'affaire (qu'on nous demande souvent pourtant), mais pour nous, c'est comme un baume au coeur.

Ça nous confirme que nous sommes sur le bon chemin, que malgré nos difficultés que nous rencontrons dans nos familles respectives, avec nos enfants et conjoints, nous devons continuer de rallier des parents et intervenants, de faire une certaine éducation sociale en lien avec les handicaps (ceux de nos enfants, mais aussi les autres) et nos réalités. Nous ne sommes pas seules.

Vous n'êtes pas seul(e)! Alors, joignez-vous à nous, suivez-nous, faites circuler l'information avec votre entourage, même ceux qui ne comprennent pas, et qui sait, nous partagerons peut-être un repas ou une soirée ensemble...

Ça vous tente?


16.11.11

Aide aux devoirs, l'utilisez-vous?

Ce soir, je sors un petit peu du contexte "troubles d'apprentissage"  Je crois que mon billet s'adresse à tous les parents qui ont des enfants d'age scolaire.  Vous savez, on trouve de plus en plus de ressources pour l’aide aux devoirs. Vous l'utilisez peut-être déjà.  Pour les autres qui comme moi ne connaissaient pas cette ressource d'aide, voici un billet intéressant.

Certaines écoles offrent de l’aide aux devoirs en collaboration avec les services de garde, il y a aussi des orthopédagogues en privé ainsi que de petites entreprises qui offrent ce genre de services moyennant des frais, mais il y a aussi des ressources gratuites, il faut simplement ouvrir l’œil!

Voici une belle découverte que j’ai faite au début de l’année. Ça s’appelle « Le fouineur ». C’est un service gratuit d’aide aux devoirs. Il est donné à la bibliothèque de la ville. Le fouineur est un concept qui a été créé à Repentigny mais qui est en pleine expansion. Blainville l’a adopté, mais sa forme diffère un peu. Malheureusement, il y a encore peu de bibliothèques qui offrent le service pour l’instant, mais n’hésitez pas à en parler à votre municipalité qui a la possibilité d'avoir la formation et le concept par la ville de Repentigny.

À notre bibliothèque, une pièce est dédiée au fouineur. Dans les heures de service, il y a toujours une enseignante et quelques bénévoles sur place. Les parents peuvent y laisser leur enfant ou encore l’accompagner. Lorsque les jeunes arrivent en 5e, 6e année, les parents ont parfois besoin d’aide pour comprendre ou outiller leur enfant, les termes ont tellement changés! L'aide d'un enseignant peut être vraiment intéressant à ce moment-là.

J’ai décidé d’y emmener mes enfants chaque semaine pour plusieurs raisons. Premièrement, je trouve qu’inculquer la valeur « bibliothèque » dans le quotidien de mes enfants est un cadeau inestimable pour eux. De plus, à chaque 4 visites, l’enfant a droit à une petite surprise. Comme mes enfants sont encore très emballés par les récompenses aussi minimes soit-elle, la motivation n’a pas de prix! En ajoutant le fouineur à notre routine, je crois que les enfants voient la période des devoirs d’un meilleur œil.

Pour les parents qui n'ont pas accès à un service comme celui-ci, voici quelques ressources :

http://www.alloprof.qc.ca/

http://www.sosetudes.ca/

10.11.11

Conférence sur l'anxiété

http://ekip.succes101.com/conference-pour-parents/

Conférence interactive avec Francine Provost – 24 novembre 2011


  • Avez-vous des adolescents ou de jeunes adultes qui font de l’anxiété?
  • Vous sentez-vous parfois dépassé par la situation et même coupable?
  • Avez-vous quelquefois le sentiment d’être un « mauvais parent »?
  • Vous inquiétez-vous de leur futur?

Rassurez-vous, il y a de l’espoir.

Venez vous ressourcer avec Francine Provost, mère de trois jeunes adultes entre 19 et 23 ans; trois enfants qui ont tous fait de l’anxiété dont l’un en lien avec un déficit d’attention avec hyperactivité. Venez entendre différentes perspectives sur ce qu’un parent vit lorsqu’un de ses enfants est en difficulté.

Venez découvrir « Les 5 clés du lâcher-prise pour parents ».

Sans être une experte sur l’anxiété, Francine a beaucoup d’expérience comme parent d’enfants anxieux. Sa profession de formatrice en communication et de facilitatrice d’équipe, l’amène à partager ses connaissances/expériences par le biais d’une conférence. Son objectif est d’utiliser sa riche expérience pour échanger avec vous sur des façons de « se gérer » comme maman ou papa, sur des façons « d’être » avec eux afin de les accompagner dans leur situation et sur les éléments clés à mettre en place. Venez vous ressourcer avec cette femme authentique et terre à terre, cette passionnée de croissance personnelle. Vous en sortirez enrichi et vous aurez des outils concrets qui vous soutiendront au quotidien !
Quoi ? Mes enfants font de l’anxiété ! Stratégies de parent pour parents

Quand ? Jeudi le 24 novembre 2011 de 19 h à 20 h30

Où ? Cabane en bois rond, 331 Cité des Jeunes à Gatineau (secteur Hull)

Combien ? 19,95$ / Amenez un(e) invité(e) pour seulement 14,95$

Renseignements ? fprovost@ekipteam.ca 819-772-4480

Nombre de places limité.

9.11.11

Jeux de société: coups de coeur!

Chez nous, ce qui est très rassembleur, ce sont les jeux de société. Les enfants savent d'ailleurs que c'est mon point faible. Quand ils ont vraiment envie de jouer avec moi et qu'ils craignent que je dise non, ils utilisent un jeu de société pour m'attirer! Ça marche pratiquement à tous coups!!!

Mais avec le temps et les thérapies et l'expérience, les jeux de société sont soigneusement choisis.
Oh bien sûr, on a encore des jeux qui sont juste drôles et amusants.
On en a aussi qu'on utilise à des fins bien précises (mais les enfants n'y voient que du feu et s'amusent tout autant!). On en a d'autres qu'on a modifié avec le temps et qui servent à pleins de trucs.

Voici donc quelques coups de coeur (Noël s'en vient, aussi.. vous pourriez vouloir en ajouter à votre liste!!!)

À la pêche aux lettres (se détaille 29.99$ chez Renaud-Bray)





Ce jeu peut être utilisé très jeune.
Le matériel est très simple. Des poissons aimantés, la lettre est d'un côté, mais il y a un côté uni aussi (on peut donc piger au hasard ou non). Un tapis (la mer) pour y déposer nos poissons. Des cannes à pêche avec le bout aimanté pour pêcher nos poissons-lettres. Des cartes avec des mots courants en quelques langues.

Jeune, on peut l'utiliser pour apprendre à reconnaître les lettres seulement. On pêche, on nomme. Quand on a la bonne réponse, on garde notre prise.
On peut aussi mettre des consignes "on ne pige que des voyelles".
Avec le temps, on peut utiliser les cartes pour épeler les mots qui s'y trouvent. Chacun pige une carte et doit retrouver toutes les lettres formant son mot et les placer dans le bon ordre.
Ensuite, on peut piger une lettre et nommer un mot qui commence par cette lettre. On peut aussi former nos propres mots au hasard, comme si on jouait au Scrabble à l'envers. Les possibilités sont assez variées!!

Dans le même modèle on trouve aussi

La course aux lettres (23.99$ chez Renaud-Bray)



Monopoly Junior (21,99$ chez Renaud-Bray)


Le classique jeu de Monopoly, mais simplifié pour les enfants. L'argent est divisé en 1$-2$-3$-4$ et 5$.
Les terrains se vendent entre 1 et 5$.
On travaille les additions (quand ça coûte 4$, mais qu'on n'a plus de billet de 4$, on fait quoi?)
On travaille les soustractions (on n'a qu'un billet de 5$ et ça n'en coûte que 3$, on remet quoi comme monnaie?)

Le jeu va plus vite que le vrai Monopoly, très agréable à jouer même pour les adultes!!

Mont à mots Alpha (24.99$ chez Archambault)

Ce jeu est parfait pour travailler le langage.
On peut nommer, on peut épeler, on peut même le faire en anglais.
Pour les plus jeunes, on peut commencer par... :

Mont à mots Pictos (24.99$ chez Archambault)

Dans ce cas-ci, on doit placer la carte pigée dans la bonne catégorie. Excellent pour pratiquer le vocabulaire, la classification. On peut tout aussi bien utiliser les cartes pour apprendre l'anglais, épeler les mots. On peut également demander à l'enfant, après qu'il ait placé, par exemple, sa pomme dans la catégorie "fruits", d'en nommer un autre qui irait dans cette catégorie. On peut également utiliser les pictos, les cacher et s'en servir comme jeu de devinette.
Par exemple: sur mon picto, il y a un objet rond, rouge, dans lequel on croque et qui pousse dans les arbres. "Une pomme!" .. Dans quelle catégorie?...


Bata-Waf de Djeco (11.99$ chez Renaud-Bray)

Un petit jeu de cartes très simple, que je traîne partout tout le temps, qui aide à patienter.
Parfait pour apprendre les notions de plus petit ou plus grand. À go, on dépose tous une carte au centre, celui qui a la carte avec le plus grand chien ramasse toutes les cartes.
Les grandeurs sont chiffrées, pratique! :)

(En passant, les jeux de cartes Djeco sont formidables. Ils ont de nombreux jeux de cartes, à vous de choisir selon l'intérêt de votre enfant, mais la liste est longue et ils sont tous très amusants et beaux!!!)

Pour finir, un jeu sans mon appréciation personnelle puisque je ne l'ai pas testé encore, mais qui se retrouvera sous le sapin cette année.

Dobble (19,99$ chez Renaud-Bray)


Voici la description:

Le jeu se compose de cartes rondes pourvues chacune d'une multitude d' objets dessinés. Mais chaque carte n'a absolument qu'un seul objet en commun avec une autre, même si il est de taille différente.....

Il va donc falloir bien observer tous ces dessins pour trouver les associations plus vite que les autres.

Selon la règle choisie, on posera une carte de référence sur la table et il faudra trouver le point commun avec celles que l'on a en main, ou alors il s'agira de comparer sa carte retournée avec celles des autres, ou encore un mix de ces deux principes....La variété ne manque pas dans ce jeu.


Je vous suggère aussi ce livre:

Guide des jeux de société pour apprendre en s'amusant. (22,95$ chez Renaud-Bray)


L'auteure est orthopédagogue, le livre est magnifiquement bien fait.
Elle y parle de ses coups de coeur, des changements qu'on peut faire à des jeux qu'on possède déjà pour les rendre éducatifs. Le livre est bien divisée, les jeux sont classés selon l'âge, selon ce qu'on travaille aussi (mathématiques, lecture, etc.) Un très beau guide pour utiliser différemment ce qu'on possède et pour mieux magasiner nos futurs jeux de société!

Amusez-vous bien!!! :)


2.11.11

La mesure 30810-2

Dans mon avant-dernier billet, j’avais expliqué les rudiments d’un plan d’intervention.

Aujourd’hui, je veux vous parler d’une mesure toute récente, qui concerne les outils technologiques que peuvent utiliser certains élèves ayant un trouble d’apprentissage.

Avant de vous expliquer ce qui se passe «sur le terrain», je vous invite à regarder cette capsule d’information prise sur le site de Learn Québec.

Vous comprenez donc que dorénavant, c’est l’école et la commission scolaire qui a le mandat d’examiner les demandes d’ordinateurs et de logiciels pour les élèves qui ont un handicap.

Il faut aussi préciser que ce n’est pas parce qu’un enfant a un diagnostic (dyspraxie, dysphasie, dyslexie) qu’il aura “automatiquement” un ordinateur et un logiciel d’aide à la lecture et l’écriture.

Si on fait le parallèle avec les lunettes, une personne devant en porter doit se fier à l’examen réalisé par l’optométriste pour déterminer la force de la prescription.  Une légère correction peut suffire, puis ensuite, on peut s’apercevoir que la force doit augmenter.

L’enseignant et les autres spécialistes sur le terrain doivent faire les observations d’usage lorsque l’élève travaille. Peut-il terminer le travail dans le délai prescrit ? A-t-il de la difficulté à effectuer une recherche dans le dictionnaire ? Inverse-t-il les lettres, ce qui rend la correction d’un texte impossible ? Est-ce que l’acte d’écrire est ardu et empêche la réalisation d’un texte structuré, corrigé, dans les temps ? Y a-t-il grande difficulté à faire la lecture sans accompagnement ?

À partir de cela et guidé également par le rapport du spécialiste qui suit l’enfant (psychologue, orthophoniste, ergothérapeute…), on peut prendre la décision d’aller de l’avant et de faire une demande pour la mesure 30810-2.

La semaine dernière sur notre page Facebook (vous pouvez “aimer” et nous suivre en cliquant sur la bannière en haut à droite de notre blogue), nous avons eu une discussion sur les cotes et les portables/logiciels.

Pour terminer ce billet, je réponds donc aux questions qui avaient été posées.

Quels logiciels sont choisis par l’école ? Tout dépend des recommendations des professionnels, puis de la gravité du handicap. Un élève dyslexique peut très bien fonctionner avec le logiciel WordQ, puis un, dont le cas serait plus sévère, pourrait avoir besoin de la suite Médialexie.

Qui fait les démarches ? C’est l’école qui fait les démarches en collaboration avec la commission scolaire. Bien sûr, vous collaborez de la même manière que d’habitude et êtes tenus au courant du processus.

L’ordinateur appartient-il à l’enfant ? À ma commission scolaire, c’est le service informatique qui prépare les ordinateurs selon la configuration requise. L’ordinateur doit être utilisé par l’enfant qui est visé par la mesure.

Il peut se pratiquer à la maison ? J’espère bien que l’enseignante et l’élève auront du temps pour se familiariser avec l’appareil et les logiciels. Pour ce qui est de l’apporter à la maison, j’imagine que cela peut différer d’une école à l’autre. À mon école (niveau secondaire), les portables – au nombre de 11 -- sont entreposés dans une armoire et pris selon les besoins. Si un travail doit être terminé à la maison, mon élève peut bien sûr avoir le droit d’apporter son ordinateur chez lui.

À quel âge procéder à cette mesure ? Tout dépend des observations faites dans le milieu. Ce que je constate, c’est que cela débute généralement à la fin du 2e cycle du primaire (dans la mesure où l’élève est diagnostiqué!!).

A-t-il un seul ordinateur pour toute la durée de ses études ? Bonne nouvelle avec la mesure 30810-2, si l’ordinateur est désuet ou ne peut être adéquatement fonctionnel avec les logiciels requis, il est possible de faire une autre demande pour l’élève.  Avec l’ancienne mesure, cet achat ne pouvait se faire qu’une seule fois dans la vie d’un étudiant.

Si vous voulez connaitre les détails techniques de la mesure, cet article vous intéressera.