30.1.10

Être maman et "thérapeute" en même temps ?

Grande question, grand questionnement !

En fait, je pense que toutes les mamans ont le rôle d'éduquer le mieux possible leurs enfants. Les papas aussi, ne vous inquiétez pas... Si on apprend un jour que notre enfant a un trouble primaire du langage (dysphasie) et aussi un trouble de la motricité et de l'organisation (dyspraxie), il faut réfléchir à ce que nous ferons pour aider nos enfants.

Chaque personne est différente, et je suis persuadée qu'il faut se sentir à l'aise avec ce que nous pourrons faire pour aider notre enfant, à la maison.

Cela fait maintenant presque deux ans et demi que je vis avec ce nouveau rôle. Ce rôle d'aide aux spécialistes, de chercheuse de stratégies, de facilitatrice et d'anticipatrice.

Je vis, avec ma fille, ses hauts et ses bas. Davantage de hauts, heureusement. Les bas, c'est quand elle devant une activité et qu'elle réalise qu'elle vit une difficulté. C'est quelque chose de relativement nouveau. Je sais bien que sa vie sera faite d'obstacles supplémentaires, alors ces temps-ci, on travaille à reconnaître les difficultés, les nommer, demander de l'aide, persévérer pour terminer du mieux qu'elle peut l'activité.

Je tente d'être complémentaire avec l'école. Grâce au cahier de communication, la technicienne en éducation spécialisée me dit ce qui a été difficile, ce qui s'est bien passé. Je tente, à la maison, de valoriser les bons coups et de travailler aussi les p'tites bibittes. Je cherche des activités qui représentent des embûches, on les réalise ensemble.

J'utilise notre time-timer pour fixer une limite au travail. Je ne veux pas m'acharner non plus et Sophie voit généralement que l'activité aura une fin.

Je trouve un moment où elle est de bonne humeur pour débuter le travail. On fait ensemble deux ou trois activités regroupées (faire un dessin, réaliser l'activité difficile et aller prendre la collation).

Pour François, qui est toujours là, j'ai des petites activités pour le tenir occupé et qu'il ne vienne pas déranger Sophie : petites figurines, pâte à modeler, pictogrammes ou cartes de jeu... je veux qu'il ait un jeu qu'il peut faire seul.

Encore pour fiston (François, 2 ans et demi... nous attendons les résultats de l'évaluation faite chez l'orthophoniste le weekend dernier, mais je pense qu'il est tombé dans la fameuse statistique du "50% des enfants ayant un trouble primaire de langage auront un frère ou une soeur avec le même diagnostic"...), je me réserve avec lui aussi des moments pour travailler les sons, les mots.

2 commentaires:

  1. On dirait que nous sommes les championnes des statistiques... Se rencontrer et connecter ensemble était déjà un bel exploit! En plus, on score encore avec notre 2e.

    Je trouve difficile d'être une maman qui veut tellement pour ses enfants, qui a un intérêt et des compétences qui me font trop souvent tomber dans la thérapie... Aucun achat, aucun livre emprunté ne l'est sans un but pédogogique de stimulation ou de réadaptation...

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  2. Bonjour les mamans,

    Je lis, avec beaucoup de plaisir, les articles de vos blogs. J'y trouve de la fraîcheur, des notes positives malgré les difficultés du quotidien.

    Votre enthousiasme se traduit en énergie et en nouvelles idées quand il s'agit de stimuler ma fille (4 ans et demi).

    Je dois parfois me freiner ... J'ai tellement envie de renforcer le travail de l'orthophoniste, de la psychomotricienne, et de l'institutrice ! Pour le moment, je n'ai qu'un principe : s'amuser ensemble, jouer.

    Au plaisir de lire vos prochains billets.

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