14.3.10

Un exemple de dyspraxie au quotidien, prise 1

Hier soir, histoire de briser la monotonie et offrir une séance de défoulement à mes enfants qui en avaient grandement besoin, nous nous sommes offert un dessert et un breuvage à un restaurant qui offre aussi un imposant air de jeux, le plus intéressant de ma région!

Des petits amis sont venus nous rejoindre et ensemble, ils ont envahit les lieux pour une belle période de jeux libres, montant, descendant, glissant, grimpant et s'entraidant tout en se lançant des défis.

Ma Fillette a développé de belles habilités depuis 2 ans et elle était capable de suivre et même d'entrer dans la danse à la différence près qu'elle est revenue avec un grosse brûlure de contact sur un coude et quelques ecchymoses de plus...

L'été dernier, la porte délimitant l'air de jeux lui avait même fendu le gros orteil, emportant avec elle son ongle et une partie de la chair qui avait nécessité un traitement antibiotique malgré mes bons soins de Dr. Maman.

Ce que je souhaite vous partager ici, c'est que malgré ma vigilance, notre travail en ergothérapie, en physiothérapie et toute notre bonne volonté, nos sorties sont rarement sans ce genre d'événement... Les accidents sont presque toujours au rendez-vous! Fillette est gauche, elle tombe ou calcule mal ses déplacements, bousculant sur son passage les personnes et les objets qui l'entourent.

Étant à la fois hypo et hyper sensible, nous découvrons parfois de gros bobos pendant l'heure du bain ou en suivant une trace de sang dans la maison. Et avant que son attention y soit attirée, Fillette ne semble pas souffrir, mais lorsqu'elle aperçoit le sang ou les marques, là, c'est le drame!

Ne plus sortir, enrouler mademoiselle de mousse protectrice ou lui enfiler un habit de Football seraient peut-être des solutions pour éviter ce genre d'accident. Mais comme nous ne voulons pas la marginaliser plus qu'elle ne l'est déjà, nous vivons au quotidien avec cet handicap invisible qu'est la dyspraxie et ses dommages collatéraux qui eux, sont des plus visibles...

Des fois, lors du bain, je regarde ma fille et j'ai mal. Mal pour elle... Je me dis à la blague (en fait, je ris plutôt jaune) qu'ainsi, elle a de l'air d'une petite fille maltraitée alors que la réalité est toute autre. Mais même tout notre amour et notre attention ne seront jamais assez grands pour lui éviter de nouvelles chutes, de nouveaux bobos, de nouvelles douleurs....

2 commentaires:

  1. C'est tellement ça la dyspraxie...Quand ce n'est pas l'enfant dyspraxique qui se blesse, c'est les autres autour qui se sont fait pousser ou cogner au passage... La mousse protectrice, c'est une bonne idée, mais elle ne surviverait pas longtemps sur nos enfants hihihi!

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  2. votre blog est vraiment interessant; merci à vous 4 !!! moi je suis une maman de 32 ans avec 4 ti-coeurs !!! mon fils de 12 ans à plusieurs problèmes neurologiques ( TDA, TOC, trouble de la modulation sensoriel, anxiété, et dyspraxique...) Ça fait un beau petit melting pot dans la famille !!!
    Les gens comprennent pas souvent surtout que ça parrait pas comme une autre maladie...
    C'est génial de pouvoir lire et partager notre univers du quotidien du s'cuse j'ai pas fait exprès, je savais pas...j'me rappelait pas...et le je suis pas capable de toute façon ça m'intéresse même pas.... pis c'est poche !!!!

    Nos petits trésors avec leur gros défi, c'est génial de ne pas se sentir seule !!!

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